Je ne sais pas si vous avez entendu parler d’un véritable crétin qui sévit (j’espère sincèrement qu’il ne pratique définitivement plus) qui déclencha trois opérations de secours, coup sur coup, avec malheureusement, au final, un décès et des conséquences sur la libre pratique de la spéléologie dans la Dent de Crolles…
Le Préfet de l’Isère souhaitait dans un premier temps interdire la pratique souterraine non accompagnée par un professionnel de l’encadrement spéléologique ! Heureusement notre communauté s’est mobilisée en proposant de baliser les itinéraires couramment parcourus.
Ce préambule pour dire et redire, que toutes personnes qui explorent, découvrent, visitent, photographient, équipent… L’univers souterrain est responsable de ce qu’il accomplit ou pas, même par inadvertance, imprudence ou négligence. Nous sommes responsables de nos actions mais aussi de nos omissions ! C’est la mauvaise nouvelle : dans sa vie privée ou professionnelle, dans sa vie de bénévole ou de militant, chacun doit assumer les conséquences sociales, pénales, disciplinaires ou pécuniaires de ses actes. Heureusement, elle est compensée par une bonne nouvelle : la responsabilité est la garantie de la liberté…
Nous sommes responsables de nous-même. C’est déjà beaucoup. Il est juridiquement impossible d’être responsable d’une structure, d’une équipe, d’un club, d’un établissement. Un éducateur sportif n’est pas tenu d’accomplir la volonté de ses clients. Il ne répond que de la qualité et de l’efficacité de son encadrement. C’est une obligation de moyens, pas de résultats.
La responsabilité est aussi l’obligation de répondre de certains de ses actes, d’être garant de quelque chose, d’assumer ses promesses. Elle a pour conséquence le devoir de réparer un préjudice causé à quelqu’un de par son fait ou par le fait de ceux dont on a en charge la surveillance, voire de supporter une sanction. Elle désigne également la capacité et/ou le pouvoir de prendre soi-même des décisions.
J’oubliais presque : le n° 100 de Spéléo Magazine est en gestation pour la fin de l’année avec nous l’espérons son lot de surprises…
Serge Caillaut